• ELSER l'homme qui faillit tuer Hitler

    ELSER l'homme qui faillit changer l'HistoireQui pourrait imaginer que ce ce petit bonhomme est un héros, aujourd'hui fêté en Allemagne ?

    Qui aurait pu imaginer que, dans une Allemagne où règne la terreur, la délation et où la police est omniprésente, ce petit bonhomme a failli réussir ce que d'autres n'osèrent pas imaginer ?

    Cet homme tranquille, au visage souriant, avait donné rendez-vous au destin pour essayer de changer l'Histoire.

     

    Une jeunesse laborieuse et militante

    Johann Georg ELSER nait le 4 janvier 1903 dans le Bade Würtemberg dans une famille d'agriculteurs. Il est l'aîné des 6 enfants et il arrêtera sa scolarité après 7 ans à l'école primaire.

    Il est d'abord tourneur dans la métallurgie mais est forcé de quitter la branche pour des raisons de santé. Il se lance avec succès dans l'étude de la menuiserie-ébénisterie puis sera compagnon charpentier. Mais la crise économique de 1920 l'oblige à quitter son emploi et il se retrouve horloger à Constance. C'est un homme habile, méticuleux et à travers l'horlogerie il se découvre une passion pour la mécanique fine de précision.

    ELSER jeuneC'est un homme solitaire mais il apprécie les réunions et on le trouve de bonne compagnie. On le retrouvera dans un groupe folklorique puis il se passionne pour le cithare rejoint le club de citharistes de Constance. Il fait également partie d'une association des Amis de la Nature.
    En plus de cette vie sociale bien remplie, en 1928 et 29 il est membre d'un groupe communiste.

    Après avoir travaillé trois ans en Suisse et être revenu sauver l'affaire familiale de la faillite où l'alcoolisme paternel a failli la plonger, il devient ouvrier dans la métallurgie en 1936 et constate à quel point la condition des ouvriers s'est dégradée, prix du "miracle économique" et des besoins militaires du Reich.

    De la conscience à l'action

    Pendant la conquête du pouvoir des nazis avant 1933, Georg ELSER avait déjà acquis une certitude qu'il exprimait avec ses mots simples : "Hitler n'est pas bon pour l'Allemagne !". Après l'accession des nazis au pouvoir, Elser résiste à sa façon ; il refuse de faire le salut hitlérien devenu obligatoire ce qui pouvait lui valoir de gros ennuis.
    Outre la condition ouvrière, la conscience de cet homme simple, communiste et chrétien est révulsée par la perte de toutes les libertés. Ce qui inquiète le plus Elser c'est le risque que l'Allemagne replonge dans un nouveau conflit que les revendications d'Hitler dès 1933 sur les Sudètes et le couloir de Dantzig laissent présager et que l'effort de production militaire semble confirmer. L'invasion de la Pologne en septembre 39 lui donne raison.
    Greg Elser veut agir "avant qu'il ne soit trop tard". A l'été 1939 il part pour Munich.

    Une préparation méticuleuse

    Greg Elser sait où il doit agir et comment. Son parcours professionnel lui a donné les compétences nécessaires à la fabrication d'une bombe et il sait où il l'a posera.

    Depuis l'accession d'Hitler au pouvoir, la propagande nazie réécrit l'histoire du "putsch de Munich" du 8 novembre 1923 où devant les membres du NSDAP réunis ce soir-là à la Bügerbräukeller, Hitler prend ses rêves pour des réalités en annonçant la chute du gouvernement bavarois et du Reich. Hitler sera arrêté pour haute trahison mais ce putsch bien foireux fera quand même 16 morts. Et depuis l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, chaque année le parti nazi célèbre ses martyrs à la Bürgerbräukeller où le Führer prononce un discours de 90 minutes, entouré des dignitaires du parti devant un parterre entièrement dévoué à sa cause.
    Il a remarqué l'absence de surveillance avant le jour J, ce qui l'arrange.

    ELSER l'homme qui faillit changer l'Histoire

    Elser loue un petit atelier et se présente à ses voisins comme un inventeur. Pendant 35 jours il va souper à la brasserie où il a repéré le gros pilier de soutien au pied duquel sera installée la tribune où pérorera le dictateur.
    Après son repas ouvrier, il réussit à se cacher discrètement dans un placard à balais où il attend patiemment le départ du personnel et la fermeture. 
    Nuit après nuit, à genoux, il creuse petit à petit la cavité où il déposera sa bombe, évacuant jour après jour ce qui pourrait révéler sa présence. Il est si méticuleux qu'il prévoit même le cas où quelqu'un planterait un clou dans le pilier et il protège la cavité. Ses genoux se mettent à suppurer et il s'interrompt quelques jours mais rien ne le sera renoncer.

    Pour se procurer les explosifs, il s'était fait embaucher dans une carrière de Königsbronn d'où il réussit à sortir plus de 100 cartouches d'explosif et 125 détonateurs !l a poussé le souci de perfection jusqu'à les tester dans le jardin de ses parents !
    Sa bombe et son mécanisme de mise à feu sont conçus avec la même précision méticuleuse. Il crée un système de retardement sophistiqué sui peut être réglé six jours à l'avance.

    Le 2 novembre tout est prêt pour la mise en place : le 3 il installe le mécanisme, le 4 il dépose la charge explosive et règle le dispositif retardateur dans les nuits du 5 et 6 novembre pour que la bombe explose entre 21h et 21h30 et la nuit du 7 il effectue une dernière vérification.

    Il lui faut à présent prendre la fuite, qu'il a déjà planifiée pour rejoindre la Suisse. 

    13 minutes fatidiques pour le monde civilisé

    Ce que Georg Elser ne pouvait pas prévoir, ce sont les petits grains de sable qui viennent enrayer les mécaniques les mieux huilées.

    Hitler, contrairement à l'usage, prévoit d'abord de ne pas prendre la parole laissant ce soin à Rudolph Hess mais il se ravise pour prononcer un discours fondamental avant l'entrée en guerre. Mais l'emploi du temps du Führer est chargé et il décide qu'il repartira à Berlin le plus tôt possible. Autre coup du sort : la météo qui empêche l'utilisation de son avion privé. On aménage son train privé qui doit quitter la gare de Münich à 21h31.
    Hitler arrive peu avant 20 heures et tous le gratin nazi est présent à l'exception de Göring.
    Hitler monte à la tribune et entama son discours vers 20h08. Il parlera 50 minutes, soit 40 minutes de moins que prévu ! Le d'écouter le Horst Weßel Lied, l'hymne nazi et à 21h07 Hitler est parti, imité par les chefs nazis et la plupart des participants.

    La bombe de Georg Elser explose à 21h20. Treize minutes trop tard.

    Pendant ce temps, dans la ville de Constance, près de la frontière suisse, deux douaniers sont intrigués par le manège d'un homme qui leur paraît vouloir entrer en Suisse. Il est environ 20h45 quand les douaniers l'arrêtent.

    A ce moment là Georg Elser, car c'est lui, ne sait pas que l'attentat a échoué, qu'Hitler est vivant et que son calvaire va commencer.

    Le bilan

    Au vu des photos après l'explosion, la bombe d'Elser était d'une efficacité redoutable ; le pilier devant lequel se tenait Hitler a été pulvérisé, provoquant la chute du plafond. Qu'on les regrette alors, ces 13 minutes !

    la Bürgerbräukeller après l'explosion

    Huit personnes sont tuées, soixante-trois sont blessées dont seize grièvement. 

    Immédiatement après l'explosion, toutes les polices sont en alertes et une enquête minutieuse commence.

    De l'enquête aux aveux

    A la police se joignent des spécialistes en explosifs et bien sûr la Gestapo. Cette commission d'enquête formée par Heydrich va se répartir le travail mais tous constatent qu'"un excellent travail professionnel a été fait". En un premier temps, ils voient la main des Britanniques derrière un tel attentat. Ils retrouvent des fragments de la bombe, des pièces du système retardateur et remonte patiemment la piste jusqu'à l'horloger qui a vendu les réveils et qui leur parle d'un jeune Souabe. Même réponse lors de l'enquête de voisinage où on leur signale un jeune Souabe, et le personnel de  la Bürgerbräukeller parle du jeune homme qu'on a surpris dans les toilettes après la fermeture et qu'on souvent vu
    Quand Heinrich Müller reçoit un télégramme des douanes qui l'informent de l'arrestation d'un jeune Souabe, un certain Johann Georg Elser, qui a sur lui des éléments incriminants, il demande que celui-ci soit immédiatement transféré à Munich.

    Fureur d'Hitler et propagande

    La une du Volkischer BeobachterPour Hitler (comme pour Goebbels) il ne fait aucun doute que les Britanniques sont derrière cet attentat et il veut des aveux. Ses consignes à Heydrich sont claires :"Je voudrais savoir quel genre de personne est ce Elser. On doit bien pouvoir le classer quelque part. Faites-moi votre compte rendu. Pour le reste, utilisez tous les moyens pour faire parler ce criminel. Faites-le hypnotiser, donnez-lui des drogues, employez tout ce que notre science actuelle a expérimenté dans cette direction. Je veux savoir qui sont les instigateurs, qui est là-derrière ". Pour la plupart des dirigeants nazis, il est inimaginable qu'un homme seul ait pu perpétrer un tel acte.
    Hitler est convaincu que c'est un nouveau signe de la Providence qui veille sur lui afin qu'il réalise son grand dessein pour l'Allemagne. Dès le 9 novembre la presse reprend cette vision du Führer ainsi que la rhèse du complot britannique. Cette thèse de l'implication de la Grande-Bretagne perdurera d'ailleurs dans l'opinion publique allemande jusqu'en 1960.

    "L'invité spécial" d'Hitler

    Arthur Nebe, de la police criminelle va mener l'interrogatoire d'Elser qui, en un premier temps, nie tout en bloc. Pour Nebe, la position de la cache où la bombe fut déposée impliquait que le coupable ait travaillé à genoux. Ordre est donné à Elser de baisser son pantalon : ses genoux tuméfiés et encore suppurants l'accablent.
    Plus accablantes encore sont les preuves trouvées sur lui lors de son interpellation : une carte postale de la Bürgerbräukeller où le pilier est marqué d'une croix rouge, un fragment du détonateur mais aussi son insigne du Front Rouge. On peut s'étonner que cet homme si méticuleux ait pu être si imprudent mais en réalité, là encore Elser avait pensé à tout : une fois à l'abri en Suisse, il comptait demander l'asile politique et pour cela il lui aurait fallu prouver qu'il était bien l'homme qui avait tué Hitler mais lors de son arrestation, il n'a pas eu le temps de se débarrasser de ces pièces accablantes.

    PV d'interrogatoire du 23 novembre par la GestpAlors il avoue. Tout. 
    D'interrogatoires en séances de torture sa version reste la même : il a agit seul, par aversion pour les dictateurs, pour Hitler qui n'a pas tenu les promesses faites aux ouvriers et pour éviter à son pays un nouveau bain de sang. Désormais les enquêteurs sont convaincus qu'il dit bien la vérité.
    Mais cette vérité n'est pas celle que veulent entendre les dignitaires nazis, d'abord parce qu'il leur est tout simplement impossible d'envisager que malgré leur mainmise sur le pays et leur système de surveillance de la population un homme tout seul ait osé les défier  ensuite parce que la théorie du complot des services britanniques sert leurs desseins politiques.

    Du cachot à Dachau

    Pour les dirigeants nazis, il faut absolument garder le secret et que jamais Elser n'ait la possibilité de raconter son histoire à quiconque.

    Les membres de la famille Elser, sauf le père en raison de son état de santé, sont arrêtés, interrogés et torturés. Ils seront relâchés mais devront garder un silence strict. Le patron de la carrière où Elser a travaillé et a volé les explosifs est envoyé en camp de concentration d'où o sera libéré un an plus tard, avec ordre formel de garder le secret.
    Gare à ceux qui osent déplorer l'échec d'Elser ! Sur dénonciation ils sont envoyés en camp de concentration.

    ELSER l'homme qui faillit changer l'Histoire

    Quant à Greg Elser, "l'invité spécial d'Hitler", il passera le reste de sa vie au secret.

    D'abord détenu dans un cachot à Berlin jusqu'en 1941, il est ensuite transféré au camp de Sachsenhausen, près d'Oranienbourg1, sous le nom de "Eller" et en 1944 il est déplacé au camp de Dachau.

    Gardé à l'isolement le plus strict, surveillé nuit et jour par deux gardes SS. Pour cet homme naturellement sociable, c'est un calvaire. 
    Mais il bénéficie d'autres avantages : sa cellule est spacieuse, il est bien nourri. On lui installe un établi où il peut travailler le bois. Il fabrique des petits meubles pour ses gardes et cet homme habile se fabrique même une cithare sur laquelle il joue. Afin d'éviter toute tentative de suicide, sa porte reste ouverte.
    Ordre d'exécution transmis par Müller au commandant de DachauOn peut s'étonner d'un tel traitement de faveur mais il ne s'agit nullement d'humanité. Les dirigeants nazis pour qui la victoire ne fait aucun doute, le garde pour qu'il soit le témoin clef lors des procès à venir où seront mis à jour les forfaitures des Britanniques !
    Mais il n'y aura jamais de procès. Le 5 avril Ernst Kaltenbrunner, chef du RSHA, fait un rapport sans concession sur la situation désastreuse de l'Allemagne sur tous les fronts. Hitler signe des ordres d'exécution de ceux qui complotèrent contre sa vie, dont celui d'Elser et de Canaris.

    Le 9 avril 1945 Greg Elser est extrait de sa cellule et amené près de l'ancien four crématoire de Dachau.
    Il est exécuté par le SS Oberscharführer Theodor Bongartz. Johann Georg Elser est incinéré avec ses vêtements pour que nulle trace ne subsiste.

    Vingt jours plus tard, le 29 avril, les Américains libèrent Dachau.

    L'hommage tardif de l'Allemagne

    On estime à 42 les tentatives d'élimination d'Hitler mais les plus marquantes restent celles d'Elser le 8 novembre 1939 et le complot des généraux le 20 juillet 1944, les deux ayant failli réussir.

    Si l'Histoire a rapidement fait état du dernier, il faudra de bien longues années pour que le geste du charpentier-ébéniste soit reconnu.

    La mise au secret de Georg Elser aurait pu faire disparaître son acte courageux des colonnes de l'Histoire. Mais après la guerre certains témoins commencent à parler de ce jeune Souabe qui faillit renverser le cours de l'Histoire.
    Mais comme toujours, rumeurs ne sont pas vérités.
    D'aucun le présente comme agent des nazis, sa tentative étant commanditée par Hitler lui-même pour assoir sa réputation d'homme que la providence protège. D'autre encore affirment qu'il était bien un exécutant des services secrets britanniques.

    Il faut attendre les travaux de l'historien munichois Lothar Gruchmann en 1960 pour qu'enfin la vérité sorte du puits. L'historien retrouve les comptes-rendus d'interrogatoire de la police de Munich et ceux de la Gestapo pour que soit enfin prouvé que l'attentat de la Bûrgerbräukeller était bien l'acte d'un homme seul. Sur la base de ces archives, l'historien Anton Hoch publie en 1969 un essai sur l'attentat où il confirme les faits.

    ELSER timbre 2003Pourtant il faut attendre 1993 pour que sa ville natale, Königsbronn; lui rende enfin hommage. Une statue sera érigée en 2010 à la gare, sur le quai n°2 où Georg Elser prit le train pour Munich.

    Petit à petit les Allemands découvrent ce héro secret qui leur rend un peu de dignité nationale quand le monde pense que les Allemands ont fait Hitler. On donne son nom à des rues, des places ou des lieux culturels.
    En 2003 la poste allemande publiera un timbre à son effigie avec l'explication qu'il donna lors de ses interrogatoires : "J'ai essayé d'arrêter la guerre".

    Chaque année depuis 2001, le Prix Georg Elser récompense ceux qui se sont distingués par leur courage citoyen.

    En avril 2015 sort le film Elser, un homme ordinaire du réalisateur  Oliver Hirschbiegel (La Chute) qui commémore le 70ème anniversaire de l'assassinat de l'homme qui voulait empêcher une nouvelle guerre mondiale.

    (1) : certains sites, dont la fiche Wikipedia consacrée au camp d'Oranienburg, font état de l'internement d'Esler dans ce camp ce qui est chronologiquement impossible, le camp d'Oranienbourg ayant été fermé en 1934. Il s'agit d'une confusion avec le camp de Sachsenhausen-Oranienbourg.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 22 Mai 2021 à 09:14

    Bonjour Foxy,

    Merci pour cet article très intéressant!
    J'ignorais que Hitler a survécu à 42 attentats!
    On peut dire que les forces des ténèbres le protégeaient... ou alors il avait une chance incroyable!
    C'est bien que les Allemands aient enfin rendu un hommage tardif.
    Bon week-end Foxy!

      • Samedi 22 Mai 2021 à 09:59

        Bonjour DrCut

        Quand j'ai découvert l'histoire de cet homme il y a une dizaine d'années, j'ai été impressionnée par la force de caractère qu'il a eue jusqu'à la fin.

        Effectivement, 42 c'est "beaucoup". Et Hitler en a joué.

        Bon week-end

    2
    Dimanche 30 Mai 2021 à 10:09

    Bonjour Foxy,

    Je me trompe peut-être mais après 42 attentats manqués, je vois mal le moustachu monocouille commettre un suicide. D'autant plus que c'est le dentiste d'Hitler qui a confirmé que c’était bien lui. Et nous savons à quel point Hitler a été idolâtré par les Allemands nazis. Le dentiste aurait pu mentir simplement. Je pense qu'il s'est enfui avec son sous-marin vers la Bolivie ou l'Argentine comme beaucoup de nazis ont fait à l’époque. Certains vivent encore là-bas aujourd’hui avec de fausses identités. 
    Bon dimanche!

      • Lundi 31 Mai 2021 à 12:02

        C'est pourtant logique si on tient compte de sa personnalité.

        Le flou sur la mort d'Hitler a été, il faut le rappeler, entièrement instrumentalisé par Staline, malgré tous les témoignages concordants de ceux qui étaient encore dans le bunker quand Hitler et Eva Braun se sont donné la mort. Les témoignages de Trudi Junge, secrétaire d'Hitler, n'ont jamais varié.
        Sincèrement, la thèse du sous-marin secret ne tient pas debout. Les Soviétiques étaient dans Berlin, et difficile d'imaginer une exfiltration jusqu'à la mer. L'Atlantique était sillonné par les Alliés, alors je ne vois vraiment pas Hitler, physiquement très diminué, se lancer dans cette aventure ! 
        D'autre part, je pense que si Hitler avait survécu, jamais la famille Goebbels ne se serait suicidée le lendemain alors qu'elle avait encore la possibilité de fuir. Elle aurait suivi le Führer.

        Finalement en 2017 les Russes ont autorisé le Pr Philippe Charlier, légiste spécialiste des "cold cases" et quatre autres chercheurs à examiner les restes collectés par l'Armée Rouge (morceau de crâne et fragments dentaires) dans les jardins de la Chancellerie et secrètement conservés depuis.
        Le rapport publié en 2018 par  l'European Journal of Internal Medicine ne laisse planer aucun doute : Hitler s'est bien suicidé le 30 avril 1945.

        Ce qui met fin à la manip de Staline et aux fantasmes des nostalgiques.

    3
    Samedi 5 Juin 2021 à 09:52

    Foxy, si la famille Goebbels l'aurait suivi alors tout le monde saurait que Hitler est encore vivant et son plan ne fonctionnerait pas.
    Hitler n’était pas un samouraï prêt à se donner la mort pour sauver son honneur. Autrement, les camps de la mort n’existeraient pas. Comment il pouvait vivre normalement avec autant de morts sur la conscience? La réponse est simple, il n'avait aucun scrupule ni pitié envers quiconque. Et dans ce cas, tuer un proche avec sa famille ne lui poserait aucun problème.
    Je pense qu'il s'est enfui bien avant l’arrivée des Alliés à Berlin, comme beaucoup de nazis ont fait. Les témoignages sont ceux des gens entièrement dévoués et prêts à mourir pour lui.
    N'oublie pas que pour les Allemands nazis, Hitler était un Dieu incarné!
    Un peu comme l’Empereur pour les Japonais!
    Si c'est une mise en scène alors le crâne et les fragments dentaires que les Russes ont pris à l’époque ne lui appartiennent pas. Comme c'est commode de brûler un cadavre...
    Ayant échappé à 42 attentats, il ne s'est pas donné la mort.

      • Mercredi 9 Juin 2021 à 12:48

        Ce n'est pas lui qui a tué les Goebbels, qui sont morts 24 heures après. 

        Je n'ai pas d'arguments à opposer à une croyance personnelle, en dépit des preuves mises à jour au fil des décennies.

        Mais du coup on en oublie ce malheureux Elser :)

         

    4
    Samedi 12 Juin 2021 à 09:38

    Tu as raison, j’exagère peut-être un peu... Je me demande seulement, pourquoi les nazis trahiraient Hitler en donnant des informations vraies à leurs ennemis.
    Étrange aussi de brûler le cadavre d'Hitler et le laisser comme une merde.
    Le chef nazi de toute une nation brûlé et laissé comme une merde...
    Oui, Elser, sacré petit gars!

      • Samedi 12 Juin 2021 à 10:39

        Oh !... à peine ! he

        L'explication se trouve dans ce qui a rendu le nazisme possible mais ça, j'y consacrerai un article ultérieurement dans mes "Réflexions persos".

        Toi et moi raisonnons en personnes blanchies sous le harnais de la démocratie, de la civilisation et d'une certaine normalité. Le nazisme est LA fracture avec tout ce qui a fait le fondement de notre civilisation, l'inversion de nos valeurs judéo-chrétiennes et je crois qu'il faut voir cette période historique non pas à travers le prisme de morale mais celui de ce que nous sommes intrinsèquement : des animaux prédateurs dont les instincts sont maîtrisés par des siècles de "domestication" morale et philosophique pour rendre possible le vivre ensemble.

        L'Histoire ne manque pas de traîtres. Le lancement de l'opération Barberousse marque le tournant militaire avec les premières défaites et l'entrée en guerre des USA n'était pas une bonne nouvelle pour ceux qui avaient soutenu Hitler. Ils étaient parfaitement conscients que tenir 3 fronts (j'inclus l'Afrique du Nord) était un suicide militaire d'autant que les ressources en matières premières s'amenuisaient. Conscients qu'ils leur faudrait rendre compte des crimes commis, ils ont voulu donner des gages aux forces de l'ouest.

        Quant au fait qu'Hitler ait voulu qu'on détruise son corps, une de ses grandes terreurs était d'être exhibé sur la Place Rouge. Ou encore que sa dépouille et celle d'Eva soient traitées comme celle de Mussolini et sa maîtresse.
        L'essentiel ayant été fait, les derniers occupants du Führerbunker avait une priorité : sauver leurs miches alors que les soviétiques étaient à quelques dizaines de mètres des jardins de la Chancellerie !

         

    5
    Dimanche 13 Juin 2021 à 08:36

    Oui, tu as probablement raison pour Hitler. Heureusement pour les Alliés, Hitler était égocentrique, extrêmement orgueilleux et médiocre en tant que stratège! C'est cette décision de faire la guerre sur plusieurs fronts qui lui a été fatale.
    Bon dimanche Foxy!

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