Dans notre mémoire collective s'est imposée l'image du déporté en pyjama rayé blanc ou gris à rayures bleues.

Historiquement cette tenue n'est pas une création des nazis. Elle trouve plus probablement sa source en France au début du XX^ème siècle, idée des garde-chiourme du bagne de Cayenne où les bagnards portaient des tenues à rayures blanches et rouges afin d'éviter les évasions et de les rendre plus visibles dans la jungle guyanaise.

Son usage fut repris dans d'autres pays, en Grande-Bretagne, en Australie ou encore aux États-Unis dans les fameux chain gangs (photo). Ces tenues rayées horizontalement sont toujours d'actualité dans certains états US ou en Australie.

Pourtant, aujourd'hui encore la tenue rayée nous renvoie inconsciemment vers ces lieux maudits que furent les camps de concentration.

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Ah ! "L'organisation" allemande tant de fois vantée, encore de nos jours.
Et il en faut de l'organisation pour s'y retrouver dans cette foule concentrationnaire à qui on a retiré toute identité individuelle. Plus de noms. Plus de prénoms.
On les appellent individuellement "pourceau", "Jude", "fils de chienne" ou encore "Schweinehund", appellation étrange qu'on pourrait traduire par "chien de cochon".

Comment les distinguer entre eux, ces malheureux que le pyjama, le crâne rasé et la maigreur rendent si semblables ?

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