En dix ans (j'exclus volontairement 1945) le régime nazi a étendu une véritable toile d'araignée concentrationnaire sur toute l'Europe occupée.

Certains eurent cette formule "L'Allemagne était un vaste camps de concentration". 
Pour inexacte qu'elle soit, cette phrase met en évidence une hausse exponentielle du nombre de camps qui seront ouverts tant sur le sol allemand que dans les pays occupés.

Si le nom des camps principaux marque les mémoires, une myriade de camps de moindre importance accueillirent des hommes et des femmes de toute l'Europe occupée et d'ailleurs (y compris des Américains et des Espagnols).

Depuis l'ouverture du premier camp à la Libération, les objectifs qui y sont poursuivis varieront en fonction de nouveaux facteurs que nous verrons dans un prochain chapitre et qui explique leur nombre croissant.

Selon les études et leurs critères propres, les chiffres diffèrent.
Ainsi le Mémorial de l'Holocauste de Washington, en 2013, faisait d'abord état de 950 camps. Mais en poursuivant ses recherches et en compilant des centaines de témoignages, le Mémorial a pris en compte tous les lieux remplissant les critères suivants : privation totale de liberté, travail forcé, centres d'extermination (autres que dans le cadre de la "solution finale").

Et le chiffre publié en 2018 est effarant, à peine imaginable : 42 500 camps de toute sorte et de toute taille, de la France à la Russie !
Des chercheurs français et britanniques estiment que pour ce qui concerne les camps de concentration, leur nombre de camps annexes et leur nombre de victimes, on n'en connaîtra probablement jamais le nombre exact et leur estimation restera inférieure à la réalité.

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